Gazette du Club d’Astronomie de Breuillet Page 1
Éditorial
Jean-Antoine Bloc-Daudé
Sommaire
• Éditorial ........................... p. 1
• La vie du club .................. p. 2
• Les images du trimestre .. p. 4
• Les conférences du club .. p. 5
• Les éphémérides .............. p. 9
La perte d’un ami …
Claude Ghesquière est décédé
en octobre 2005.
Je me fais, en ce début d’année, le
porte-parole des cent membres du
Club d’Astronomie de Breuillet
pour regretter le départ de notre
ami Claude et souhaiter à tous ses
proches le courage d’affronter ce
deuil.
La discipline que nous partageons
nous place constamment devant le
silence des espaces infi nis et nous
habitue à élever nos regards au-delà
du visible et de l’immédiat. Nous
sommes peut-être mieux préparés
à faire face aux grandes questions
et aux mystères, mais nous avons
tendance à rationaliser et canaliser
les énigmes. Nous savons que tout est
appelé à évoluer et donc à disparaître
après un petit tour dans ce monde
matériel.
L’astronomie nous rapproche des
grandes questions philosophiques,
mais ne nous apporte aucune certitude
et ne nous dit rien sur ce que nous
faisons ici. Profi tons de la vie pendant
que nous pouvons le faire.
Ce n’est rien, tu es juste derrière la
porte, écoute, nous parlons de toi, nous
sommes encore à t’écouter nous parler
de l’arc-en-ciel...
n° 24 du 1er février 2006
http://astrobreuillet.free.fr
Des plafonds très astronomiques p. 5
Des images exceptionnelles p. 4 «Je ne suis pas un spécialiste de cette question, mais...». Modeste, Claude, notre astronome,
commençait souvent ainsi ses brillantes explications, dont nous étions friands...
Balade dans la Grande Ourse. p. 7
Revivez la bataille de Buthiers !
p. 2
La Gazette
La Gaz
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La Gaz
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euillet
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Club d'Astronomie
Gazette du Club d’Astronomie de Breuillet Page 2
Président d’honneur : M. Claude GHESQUIÈRE
Président : M. Jean-Antoine BLOC-DAUDÉ
21, hameau de la Goélette 91650 Breuillet
Tél. : 01 64 58 50 68 / portable 06 07 18 24 09
Vice-Président : M. Christophe GHESQUIÈRE
22, rue Elysée Reclus 91120 Palaiseau
Tél. : 01 60 14 80 45
Secrétaire : Mlle Dominique MARCHAIS
15, impasse des Petits Sels 91650 Breuillet
Tél. : 01 64 58 93 83 / portable : 06 66 43 74 44
Secrétaire-adjoint : M. Jean-François D’ALBERTO
24, hameau de la Gondole 91650 Breuillet
Tél. : 01 64 58 67 95 / portable 06 88 06 22 03
Trésorier : M. Philippe GOURGEOT
23, rue des Berges 91650 Breuillet
Tél. : 01 64 58 62 75 / portable : 06 72 06 01 81
e-mail : philippe.gour[email protected]
Trésorier-adjoint : M. Olivier RIANT
15, impasse des Petits Sels 91650 Breuillet
Tél. : 01 64 58 93 83
La vie du club
Gazette : M. Jean-Luc GOUDET
44, rue du Docteur Louis Babin 91180 Saint-Germain-lès-Arpajon
Tél. : 01 64 90 14 38
Relations extérieures :
Mme Martine GOURGEOT
23, rue des Berges 91650 Breuillet
Tél. : 01 64 58 62 75 / portable : 06 68 20 11 38
e-mail : martine.gour[email protected]
M. Jean-Claude PIGNOUX
51, hameau de la Goélette 91650 Breuillet
Tél. : 06 85 60 92 37
Soutien logistique : M. Thierry PRE
25, hameau de la Gondole 91650 Breuillet
Tél : 08 70 74 71 18
Etudes et prospectives : M. Frank LEHOT
1, rue de Bourgogne 91380 Chilly-Mazarin
Tél. : 01 60 49 29 75 / portable 06 07 72 32 46
Ateliers Observations :
• M. Olivier RIANT
(voir coordonnées ci-contre)
• Mme Christine BREISTROFFER
7, rue du général Delestraint 91290 Arpajon
Tél. : 01 64 90 27 21
• M. Jean-François D’ALBERTO
(voir coordonnées ci-contre)
• M. Christophe GHESQUIÈRE
(voir coordonnées ci-contre)
• M. Cyril GOURGEOT
71, avenue de Verdun 91209 Arpajon
Tél. : 01 64 90 10 71 / portable 06 70 81 13 65
e-mail : cyril.gour[email protected]
Ephémérides et ciel du soir :
• M. Jacques WALLIANG
12, rue du Clos du Caprice 14123 Cormelles-le-Royal
Tél. : 02 31 34 65 99
• M. Jacques DHENAUT
15, rue des Capucines 91630 Marolles
Tél. : 01 64 56 89 31
Site Internet : M. Didier WALLIANG
25, rue du 17 Novembre 25350 Mandeure
Tél. : 06 77 41 61 95
e-mail : didier[email protected]
Les rendez-vous du trimestre
Conférences les vendredis, à 20h30, salle des Larris :
10 mars : L’astronomie maya et aztèque, Jean-Antoine Bloc-Daudé
7 avril : Le retour de l’Homme sur la Lune, par Frank Léhot et Jean-Luc Goudet
9 juin : William et Caroline Herschel, par Florian Gourgeot
Ateliers les vendredis,
à 20h30, au PAJ:
24 février, 24 mars, 28 avril
Sorties :
Nuit à l’observatoire de Buthiers,
samedi 4 mars
Plus d’infos ? http://astrobreuillet.free.fr/animateurs.php
En décembre, à l’observatoire de Buthiers et malgré une météo décourageante, un
commando est parti à l’assaut de la voûte céleste armé du télescope de 600 mm.
Récompense d’une victoire méritée : Orion comme beaucoup ne l’avait jamais vue.
Le vendredi 2 décembre 2005, bicentenaire de la bataille
d’Austerlitz, le Club d’astronomie de Breuillet a enfin
gagné la bataille de Buthiers.
Cela faisait au moins trois fois que nous étions rentrés
vaincus de cet endroit maudit, les problèmes techniques et
les intempéries nous ayant toujours fait battre en retraite
après quelques heures.
Pourtant ce jour-là, partant sous des trombes d’eau, nous
étions près de la Bérézina. De plus, peu de courageux
avaient osé nous suivre dans cette campagne. Mêmes les
maréchaux Gourgeot et Ghesquière nous avaient lâchement
abandonnés. La pluie nous a accueillis, cela tombait comme
à Gravelotte. Qu’était-on venu faire dans cet enfer…
Trahis par l’artillerie lourde
Dès la première accalmie nous avons mis en batterie notre
grosse Bertha, le 600 mm, mais comme il en a l’habitude, il
s’est enraillé dès la première salve sur Mars (pourtant Dieu
de la guerre). Tandis que notre force de frappe s’enlisait
avec un fusible grillé et un embrayage qui patinait, nous
sommes montés à l’assaut de la plateforme et, grâce aux
modestes jumelles du club, nous avons pris Andromède,
puis le double amas de Persée. Tandis que Mars ricanait
bêtement, le LX 90 fut mis en batterie, et, malgré les obus
qui tombaient et qui faisaient vibrer la plateforme, Mars
a été pris. Mais les nuages revenait et il fallut battre en
retraite et rentrer aux abris.
Cela sentait la défaite. L’empereur Bloc-Daudé 1er s’était
réfugié dans le bunker. Il se vengeait, comme d’habitude,
sur le saucisson et le gros rouge (1). La bataille semblait
bien définitivement perdue...
Suite page 3
Cellule de crise au camp retranché de Buthiers...
(1) Nous tenons à mettre en garde les lecteurs de la Gazette
sur le fait que l’équipe rédactionnelle n’est en aucun cas
responsable du contenu des articles qui lui sont transmis.
Ciel d’Austerlitz à Buthiers
Colonel d’Alberto
Gazette du Club d’Astronomie de Breuillet Page 3
La vie du club
Orion verte de rage
Mais l’ennemi lança sa dernière
grande unité de la bataille Orion.
Les photons furent sans pitié et
ce fut le plus beau coup d’éclat
de la soirée. Quant au caporal
Goudet, il a fait son rapport,
comme d’habitude, en disant
que la tambouille n’était pas
bonne et ensuite il a lâchement
abandonné Marchais et Riant
aux corvées (2). Mais au cours
du dernier conseil de guerre du bureau, il a été condamné à
être le responsable de la Gazette.
L’histoire retiendra que Buthiers n’est pas une forteresse
imprenable et ainsi que la couardise des deux maréchaux
cités précédemment. Après cela, j’espère que l’on ne me
chargera plus d’écrire dans cette Gazette de « mot de
Cambronne ».
C’est durant ce moment de profond désespoir que le général
Riant entra en criant « l’artillerie est réparée et les nuages
reculent ». C’était inespéré !
Tout le monde s’est remis en disposition de combat,
l’empereur a abandonné son litron et il est monté en tourelle
avec le général Marchais. Entre deux passages de nuages,
Mars a été pris en embuscade sous le double feu du 600 et
du C8.
Avec la rage de vaincre et l’énergie du désespoir, l’équipe s’attaque au 600 mm coincé, sous les directives de
l’officier de transmission Olivier Riant, en contact par ordinateur interposé avec un tacticien installé loin
derrière la ligne de front. Notons au passage que le nombre de combattants visibles sur cette photographie
invalide en grande partie la thèse simplificatrice développée par l’auteur de l’article.
Ce soir-là, pour les
courageux astronomes,
Orion avait
mis sa robe verte.
(2) Le Tribunal militaire a été saisi pour diffamation par
le caporal en question. Le colonel d’Alberto risque une
rétrogradation au rang de sergent et une affectation aux
épluchures.
Mais que sommes-nous venus faire dans cette galère ?
Gazette du Club d’Astronomie de Breuillet Page 4
La vie du club
Les images du trimestre
Quelques très belles images réalisées par deux vétérans du club, Olivier Riant et Marc
Ricordeau...
Par hasard !
Une protubérance solaire 4 fois plus haute que le
diamètre de la Terre et soudain un intrus...
(23 octobre 2005)
PST Coronado et appareil photo Coolpix 4300
O. Riant
IC5146 : nébuleuse du Cocon
Constellation du Cygne (27 octobre 2005)
Caméra CCD Audine au foyer Meade SC,
(D 203 mm, F/D = 6,3)
Composition de 15 clichés de 30 secondes chacun,
traitement par le logiciel Iris
O. Riant
M27 : Dumbbell, nébuleuse de l’Haltère
Constellation du Renard (27 octobre. 2005)
Caméra CCD Audine au foyer
Meade SC (D 203 mm, F/D = 6,3)
Composition de 30 clichés de 60 secondes,
traitement par le logiciel Iris
O. Riant
Vénus est à moins de 2,5° de la Lune
(5 novembre 2005)
Appareil photo Coolpix 4300
O. Riant
Mars, le 22 septembre 2005
Même équipement que pour la photo de
Jupiter, ci-contre à gauche.
M. Ricordeau
Jupiter et sa tache rouge
Celestron C9.25 (D235 mm, F/D= 10) et
webcam Toocam Pro 1 Philips. Traitements
d’images avec les logiciels Prism et Iris
M. Ricordeau
Gazette du Club d’Astronomie de Breuillet Page 5
Figure 2
Sur ce fragment de fresque (image 1), Nout,
la déesse du ciel voisine une patte de bovidé
ornée de 7 étoiles, définissant les contours
visibles de notre Grande Ourse, Meskhetiu
chez les anciens Egyptiens. Les égyptologues
ont reconnu, à droite, l’image d’Orion
représenté par le terme « Sah » (écrit à l’aide
de trois orteils) et Sirius, appelé Soped, mot
écrit à l’aide d’un triangle.
A partir de cette imagerie , les égyptologues
ont pu reconstituer ce diagramme stellaire
(image 2). Les lignes horizontale et verticale
indiquent les endroits où, sur l’imagerie, se
trouvent des bandes d’inscriptions. Le tout
forme un tableau de 40 colonnes de 12 lignes.
Sur la ligne horizontale supérieure sont
indiquées les trois saisons.
Les 36 premières colonnes correspondent à
l’année ronde de 360 jours : les colonnes 1 à
12 se réfèrent aux 12 décades de la première
saison, les colonnes 13 à 24 à la seconde saison
et les colonnes 25 à 36 à la troisième. Aux cinq jours situés au-delà de l’année ronde, heryou-renpet pour les
Egyptiens, épagomènes pour les Grecs, semblent correspondre les quatre dernières colonnes 37 à 40.
Chaque ligne de ce tableau se réfère à une heure de la nuit. Sur les couvercles des sarcophages, ce sont des cases
au sein desquelles figure l’appellation hiéroglyphique d’une étoile ou d’un groupe d’étoiles.
L’astronomie égyptienne
Sur certains sarcophages et quelques textes très
anciens, datant de 3800 ans à 1500 ans avant Jésus-
Christ, figurent des inscriptions dont on a pu comprendre
la nature : ce sont des horloges stellaires. Douze ont été
trouvées sur les couvercles de sarcophages. Ces véritables
calendriers utilisent certaines étoiles quand elles se lèvent
en même temps que le Soleil. On parle de lever héliaque.
Les «astro-égyptologues» ont entrepris un long travail de
décryptage, de quoi mieux connaître les étoiles répertoriées
par les Egyptiens et les constellations qu’ils avait décrites.
L’étude de ces incriptions a permis de reconstituer l’ancien
calendrier égyptien mis en place entre 2800 et 2700 avant
notre ère (voir la Gazette n° 17).
L’origine de nos 24 heures
et de nos douze mois
La journée des Egyptiens comptait 24 heures. L’année
comportait 365 jours et se divisait en trois grandes
saisons :
Akhet : la saison de l’inondation du Nil,
• Peret : la période des semailles,
• Chemou : le temps des récoltes.
L’année commençait le premier jour de la saison Akhet,
pendant notre actuel mois de juillet, quand l’étoile la plus
brillante du ciel, Sirius pour nous, Soped pour les Egyptiens,
offrait son lever héliaque.
Chaque saison comprenait quatre mois, soit douze mois
pour l’année. Chacun était divisé en trois décades de dix
jours. A ce total de 360 jours, les Egyptiens ajoutaient cinq
Les conférences du club
Jacques Dhenaut
Des étoiles numérotées pour construire un calendrier divisé jusqu’aux heures :
l’astronomie des Egyptiens, indispensable aux agriculteurs et aux momies dans leur
sarcophage, commence seulement à être décryptée.
jours appelés heryou-renpet, que les Grecs rebaptiseront
épagomènes.
Un calendrier trop vagabond
Mais avec cette année de 365 jours, le calendrier
vagabondait : tous les quatre ans, le jour de l’An survenait
un jour plus tôt et une décade plus tôt tous les 40 ans. Il
fallait donc régulièrement repositionner tous les décans.
Devant l’ampleur de cette tâche, ce système fut supplanté
par un autre basé sur l’observation des culminations
successives des décans dans le méridien du lieu. Il est
maintenant visible sur les plafonds de certaines tombes. Ce
sont les plafonds astronomiques (voir la figure 2).
On a retrouvé la description du cycle complet de ces étoiles
1
2
Figure 1
Quelques constellations égyptiennes du ciel du nord.
Meskhetiu, le taureau, correspond à notre Grande
Ourse. Le Dragon s’appelait alors Sa-mut et se
représentait par la chevauchée improbable d’un
hippopotame par un crocodile.
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